EMOI
Effets de l’Éolien en Mer sur les écosystèmes marins pélagiques : vers une Observation Intégrée
Crédit photo : Banc de Sars à tête noire - Benjamin Guichard OFB
L'objectif
Le projet EMOI propose d’améliorer la compréhension des effets des parcs éoliens en mer posés et flottants sur les écosystèmes pélagiques en développant et en optimisant des méthodes d’observation du milieu physique (hydrodynamique et qualité de l’eau) et du milieu biologique (production primaire et ressources halieutiques) adaptées au suivi environnemental de cette nouvelle activité.
Les méthodes et technologies utilisées
Imagerie satellite :
L’utilisation d’images satellites permet d’obtenir des images à haute résolution dans toutes les conditions météorologiques, ce que ne permettent pas les mesures in situ. L’objectif dans ce projet sera de suivre l’évolution de la biomasse phytoplanctonique avant, pendant et après l’implantation du parc, mais également de caractériser d’éventuelles perturbations du milieu physique induites par les mâts et fondations des éoliennes.
Méthodes d’analyse ADN environnemental (ADNe) :
L’analyse de l’ADNe est une technique qui sera utilisée en complément des images satellites pour comprendre l’impact de l’activité éolienne sur la répartition temporelle des communautés pélagiques, depuis les microalgues jusqu’aux vertébrés.
Dispositifs de surveillance de la contamination des produits chimiques :
Cette technique s’appuie sur l’étude et le suivi des mollusques bivalves (moules et huîtres), capables de bioaccumuler certains polluants en raison de leur mode d’alimentation qui se fait par filtration de l’eau.
Suivi des populations halieutiques par Biologging :
Le biologging consiste à fixer sur un animal un dispositif électronique qui va transmettre ou enregistrer des paramètres physiques en fonction du temps afin de pouvoir reconstituer l’activité de l’animal, les caractéristiques du milieu dans lequel il évolue et les interactions entre les deux.
Suivi acoustique :
Le suivi acoustique se fera par déploiement d’hydrophones permettant de quantifier l’ensemble des sons produits par le vivant (biophonie), les éléments abiotiques sur milieu (géophonie) et les activités humaines (anthropophonie) dans les sites éoliens. En parallèle, des indicateurs écoacoustiques seront utilisés afin de comprendre les effets sur les espèces.
Les résultats attendus
Évaluation des interactions entre les installations éoliennes et les écosystèmes pélagiques techniques et méthodes de suivi des effets des éoliennes en mer sur ces écosystèmes.
La restitution des données et des résultats
- Rapports d’analyse scientifique et de synthèses
- Bancarisation et mises à disposition des bases de données nationales
- Lien avec les politiques publiques
Le calendrier
Le projet est prévu pour une durée de 3 ans, de 2024 à 2027
Le budget
5 828 487,45 € dont 2 400 947,18 € de subvention de l’Observatoire

Pilote du projet
IFREMER
http://www.ifremer.fr