Filière et innovation

Filière

Depuis plus de 10 ans, la France a appuyé le développement de l’énergie éolienne en mer en lançant neuf procédures de mise en concurrence pour des parcs éoliens en mer posés et flottants. Ils totalisent plus de 10 GW de puissance installée.

Etat d'avancement des projets et dates prévisionnelles de mise en service

Premier appel d'offres (AO1) éolien en mer (lancé en 2011)

  • Saint-Nazaire (Pays de la Loire), 480 MW : 2022 (en service)
  • Fécamp (Normandie), 498 MW : 2023/2024 (en service)
  • Saint-Brieuc (Bretagne), 496 MW : 2023/2024 (en service)
  • Courseulles-sur-Mer (Normandie), 450 MW : 2025 (en travaux)

Deuxième appel d'offres (AO2, 2013)

  • Yeu-Noirmoutier (Pays de la Loire), 488 MW : 2025 (en travaux)
  • Dieppe-Le-Tréport (Normandie), 496 MW : 2026 (en travaux)

Troisième appel d'offres (AO3, 2016)

  • Dunkerque (Hauts-de-France), 600 MW : 2028 (études et préparation du dossier de demande d'autorisations)

Quatrième appel d'offres (AO4, 2021)

  • Centre-Manche 1 (Normandie), 1 000 MW : 2031 (études et préparation du dossier de demande d'autorisations)

Cinquième appel d'offres (AO5, 2021)

  • Belle-Ile-Groix (Bretagne), 250 MW : 2031 (études et préparation du dossier de demande d'autorisations)

Sixième appel d'offres (AO6, 2022)

  • Méditerranée, 2 x 250 MW : 2031 (examen des offres par la Commission de régulation de l'énergie)

Septième appel d'offres (AO7, 2023)

  • Sud-Atlantique - Oléron (Nouvelle-Aquitaine), 1 000 à 1 200 MW : 2032 (dialogue concurrentiel avec les candidats de la procédure de mise en concurrence)

Huitième appel d'offres (AO8, 2023)

  • Centre-Manche 2 (Normandie), 1 500 MW : 2032 (dialogue concurrentiel avec les candidats de la procédure de mise en concurrence)

Neuvième appel d'offres (AO9, 2023)

Cet appel d'offres porte sur des zones identifiées lors des débats publics 2021/2022.

  • Extension du projet Belle-Ile-Groix (Bretagne) de l'AO5, 400 à 550 MW : 2032/2034
  • Extensions des projets de Méditerranée de l'AO6, 2 x 450 à 550 MW : 2032/2034
  • Extension du projet Sud-Atlantique - Oléron (Nouvelle-Aquitaine) de l'AO7, 1 000 à 1 250 MW : 2032/2034

Trois fermes pilotes éoliennes flottantes sont aussi en construction, après leur attribution en 2016 par un appel à projets de l’Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie (ADEME).

En France, la concrétisation des sept premiers parcs éoliens en mer engagés depuis 2012 a conduit au développement et à la structuration d’une filière industrielle nationale de l’éolien en mer. Ainsi, plusieurs déploiements industriels ont eu lieu sur le territoire :

  • Création en 2014 de l’usine General Electric Renewable Energy de fabrication de nacelles et de générateurs à Saint-Nazaire. Avec le centre d’ingénierie à Nantes, cela représente près de 700 emplois. 
  • Création en 2019 de l’usine de fabrication de pales LM Wind Power à Cherbourg. Elle compte aujourd’hui près de 700 salariés.
  • Création début 2022 au Havre d’une usine de fabrication de nacelle et de pales. Elle compte aujourd’hui près de 750 emplois.
  • Mise en place de plateformes logistiques, à proximité des ports, nécessaires à la construction des parcs éoliens en mer, d’une partie de l’assemblage des composants et la préparation des travaux en mer.
  • Création des bases de maintenance à proximité des zones d’installation des parcs éoliens en mer. Chacune de ces bases représente une centaine d’emplois.

Le pacte avec la filière

Afin de favoriser la création d’emplois dans l’éolien en mer en France, il est nécessaire que soit donnée de la visibilité sur les volumes qui seront attribués dans les années à venir. Cette visibilité doit permettre aux industriels d’investir massivement en France en offrant des perspectives fortes de débouchés.

Le 14 mars 2022, l’État et la filière de l’éolien en mer en France se sont engagés collectivement pour un développement de l’éolien en mer et de l’industrie afférente par la signature d’un Pacte éolien en mer. Dans ce pacte, l’État confirme son engagement pour un déploiement ambitieux de l’éolien en mer au large des côtes françaises avec un objectif d’attribution d’environ 2 GW par an dès 2025 et 40 GW installés en 2050. La filière s’engage quant à elle à quadrupler le nombre d’emplois directs et indirects liés à l’éolien en mer d’ici 2035, à engager plus de 40 milliards d’euros d’investissement au cours des 15 prochaines années et à atteindre un contenu local à hauteur de 50% sur les projets.

Accéder au pacte éolien en mer entre l'Etat et la filière

 

Industrialisation

En parallèle à l’innovation, il est indispensable d’accompagner le déploiement commercial de l’éolien flottant sur les côtes françaises, par un soutien fort à l’industrialisation de cette filière. la France prévoit en effet plusieurs appels d’offres éolien flottant dans la Programmation Pluriannuelle de l’Energie 2019-2023 :

  • Un premier parc attribué mi-2024 au Sud de la Bretagne pour une capacité d’environ 250 MW. La mise en service de ce parc est prévue en 2031.
  • En Méditerranée, un appel d’offre est en cours pour la création de deux parcs (2 fois 250 MW environ). La mise en service de ces parcs est prévue pour 2031. Des extensions, de 500 MW chacune environ, devraient être attribuées à partir de 2024.

Dès lors, l’Etat s’attache à favoriser l’émergence d’une offre de construction industrielle de flotteurs et d’installation de turbines sur des flotteurs à l’échelle des façades maritimes (Atlantique et Méditerranée) dans le but de fournir les parcs français et étrangers et de pérenniser des emplois dans les ports français tout en participant à leur reconversion écologique.

Dans cette perspective, différents dispositifs ont été lancés dans le cadre de France 2030, dont plus récemment l'Appel à projets Ports, doté d’une enveloppe de 190 millions d’euros destinée à financer l’ensemble des infrastructures portuaires nécessaires à l’accueil des activités industrielles liées à l’éolien flottant.

Appel à projets Ports

Cet appel à projets vise à soutenir, à l’échelle des façades maritimes Méditerranée et Atlantique-Manche, les ports ou consortiums de ports souhaitant adapter leurs infrastructures pour accueillir les activités industrielles liées à l’éolien flottant.

Appel à projets en cours jusqu'au 31/01/25, ce qui permettra aux ports de prendre en compte les résultats de l’exercice de planification de l’éolien en mer en cours ainsi que les premiers résultats des études de faisabilité pour la structuration des ports vers les activités industrielles liées à l’éolien flottant, lancées dans le cadre de l’Appel à manifestation d’intérêt Ports (AMI Ports) en 2022.

Accéder à l'appel à projets Infrastructures portuaires métropolitaines pour l’industrie de l’éolien flottant

 

Appel à projets Aide à l’investissement de l’offre industrielle des énergies renouvelables

Le but de cet appel à projets est de soutenir dès 2022 des investissements productifs industriels permettant la diffusion de technologies innovantes au service des énergies renouvelables et l’augmentation des productions industrielles essentielles pour la chaîne de valeur de ces technologies. Il couvre l’ensemble des énergies renouvelables qu’elles visent à produire de l’électricité, de la chaleur ou du gaz renouvelable, en particulier l’éolien posé et l’éolien flottant.

Appel à projets en cours jusqu'au 15/09/2024

Accéder à l'appel à projets Aide à l’investissement de l’offre industrielle des énergies renouvelables

 

Appel à Manifestation d’Intérêts à destination des ports

Le but de cet Appel à Manifestation d’Intérêts est de faire émerger dès 2022 des projets de plateformes portuaires souhaitant adapter leurs infrastructures pour accueillir les industriels de l’éolien flottant (construction, assemblage ou intégration de turbine à quai). Il permettra d’identifier les besoins des ports puis d’identifier les dispositifs à mettre en œuvre pour y répondre.

Cet appel à manifestation d'intérêts est clos.

 

Appel à Manifestation d’Intérêts à destination des industriels

Le but de cet Appel à Manifestation d’Intérêts est d’identifier et d’accompagner des projets d’implantation d’usines de production de composants et de chantiers d’assemblages de flotteurs. Cet Appel à Manifestation d’Intérêts doit aussi permettre la montée en puissance d’un tissu d’entreprises, notamment des PME et ETI, capables de porter des projets d’investissement en France pour créer de nouvelles unités de production ou augmenter les capacités actuelles de production répondant aux nouveaux marchés de l’éolien flottant.

Cet appel à manifestation d'intérêts est clos.

Appel à Manifestation d'Intérêts sur la formation

L’industrialisation de l’éolien flottant ne se fera pas sans un effort conséquent sur l’axe de la formation. A ce titre, un Appel à Manifestation d’Intérêt est en cours pour établir un diagnostic et proposer des offres de formation à même de répondre aux besoins de la filière naissante de l’éolien flottant.

Accéder à l'appel à manifestation d'intérêts sur la formation

Innovation

L’éolien en mer posé est aujourd’hui mature et se déploie à grande échelle dans le monde. En revanche, l’éolien flottant est une technologie plus amont dont l’industrialisation en est à ses débuts. La France a soutenu l’innovation en la matière, dans le cadre du Programme des Investissements d’Avenir, dorénavant intégré à France 2030 :

 

Fermes pilotes éoliennes flottantes

La France a amorcé la montée en puissance de l'éolien flottant dès 2015 en lançant l’appel à projets EolFlo visant l’accompagnement du développement de fermes pilotes d’éoliennes flottantes à l’échelle 1.

Piloté par l’ADEME, son objectif est double :

  • valider les concepts technico-économiques de l’éolien flottant et vérifier la viabilité financière
  • positionner la France et ses industriels comme pionniers et leaders de cette technologie émergente.

Quatre fermes pilotes ont été attribuées :

 

Démonstrateurs éoliens flottants

Le projet Floatgen a permis d’installer en mer un démonstrateur d’éolien flottant au large du Croisic (Loire-Atlantique) sur le site d’essais d’énergies marines renouvelables SEM-REV. Cette éolienne est opérationnelle depuis septembre 2018. Le projet est porté par un consortium rassemblant sept partenaires dont l’Ecole centrale de Nantes, l’université de Stuttgart et des industriels. Ce démonstrateur participe à la démonstration de la faisabilité technique, économique et environnementale de l’éolien flottant.

Enfin, comme annoncé par le Comité interministériel de la mer 2022, l’Etat souhaite soutenir dans le cadre de France 2030, deux nouveaux projets de démonstrateurs. Ces projets visent la démonstration de solutions facilitant l’industrialisation et l’exploitation tout en étant  plus respectueuses de l’environnement. 

Logo France 2030

France 2030 : poursuite du soutien à l’innovation et à l’industrialisation de l’éolien flottant

Forte de ces premières mesures de soutien, la France amplifie et accélère ses efforts en matière de soutien à l’éolien en mer au travers du plan France 2030. Celui-ci porte la double ambition de transformer durablement les secteurs clés de notre économie, et particulièrement le secteur énergétique, par l’innovation et l’investissement industriel, afin de positionner la France en leader de l’économie de demain. De la recherche fondamentale à l’émergence d’une idée jusqu’à la production d’un bien ou d’un service nouveau, France 2030 soutient tout le cycle de vie de l’innovation jusqu’à son industrialisation.

Une stratégie d’accélération dédiée à l’innovation pour les nouvelles technologies de l’énergie

La stratégie d’accélération « Technologies Avancées des Systèmes Energétiques » portée par France 2030  répond aux enjeux de la transition écologique, de la compétitivité et de l’indépendance de l’économie française en priorisant trois volets de la transition énergétique pour lesquels la France possède un savoir-faire technologique fort avec un potentiel de développement significatif : le photovoltaïque, les réseaux énergétiques et l’éolien flottant. Cette stratégie se traduit par la mise en œuvre de mesures spécifiques d’accompagnement ayant trait à l’innovation, de la recherche amont jusqu’aux phase de préparation de l’industrialisation :

Appel à projets PME innovations

Cet appel à projets a pour objectif principal de soutenir l’innovation en ciblant tout particulièrement les PME qui constituent un maillon essentiel au sein de l’écosystème d’innovation de l’éolien flottant et jouent un rôle fondamental dans la structuration des filières de production.

Appel à projets en cours jusqu'au 15/09/2024

Accéder à l'appel à projets PME innovations sur le site de l'ADEME

Appel à projets Briques technologiques et démonstrateurs pré-industriels

Cet appel à projets a pour objectif de soutenir l’innovation en promouvant le développement de briques technologiques et d'actions de démonstration de grande ampleur.

Appel à projets en cours jusqu'au 15/09/2024

Accéder à l'appel à projets Briques technologiques et démonstrateurs pré-industriels

A propos de France 2030

Le plan d’investissement France 2030

  • Traduit une double ambition : transformer durablement des secteurs clefs de notre économie (énergie, automobile, aéronautique ou encore espace) par l’innovation technologique, et positionner la France non pas seulement en acteur, mais bien en leader du monde de demain. De la recherche fondamentale, à l’émergence d’une idée jusqu’à la production d’un produit ou service nouveau, France 2030 soutient tout le cycle de vie de l’innovation jusqu’à son industrialisation.
  • Est inédit par son ampleur : 54 milliards d'euros seront investis pour que nos entreprises, nos universités, nos organismes de recherche, réussissent pleinement leurs transitions dans ces filières stratégiques. L’enjeu : leur permettre de répondre de manière compétitive aux défis écologiques et d’attractivité du monde qui vient, et faire émerger les futurs champions de nos filières d’excellence. France 2030 est défini par deux objectifs transversaux consistant à consacrer 50 % de ses dépenses à la décarbonation de l’économie, et 50% à des acteurs émergents, porteurs d’innovation sans dépenses défavorables à l’environnement (au sens du principe Do No Significant Harm).
  • Sera mis en œuvre collectivement : pensé et déployé en concertation avec les acteurs économiques, académiques, locaux et européens pour en déterminer les orientations stratégiques et les actions phares. Les porteurs de projets sont invités à déposer leur dossier via des procédures ouvertes, exigeantes et sélectives pour bénéficier de l’accompagnement de l’Etat.
  • Est piloté par le Secrétariat général pour l’investissement pour le compte du Premier ministre.

Plus d’informations sur : www.gouvernement.fr/secretariat-general-pour-l-investissement-sgpi