MIGRALION : lot 3

Des balises pour suivre les déplacements des oiseaux migrateurs et des oiseaux marins 

Crédit photo : observateurs Migralion - Vincent Delcourt 

Quelles sont les zones fréquentées et les routes empruntées par les oiseaux migrateurs lors de leurs trajets de printemps et d’automne ?

À quelles altitudes voyagent-ils ?

Quelles sont les zones utilisées en mer par les oiseaux marins pour les transits, l’alimentation, le repos ?

L’objectif de cette mission du programme MIGRALION est de répondre à ces questions pour des espèces cibles par la méthode de la télémétrie.
 

Crédit photo : Balise 5g 2021 - Stéphan TILLO pour Tour du Valat

La télémétrie, qu’est-ce que c’est ?

Le suivi télémétrique ou « bio-logging » consiste à équiper des individus de balises transmettant automatiquement leurs localisations au cours du temps.

Différentes technologies ont été développées et sont adaptées selon la taille des espèces. Les balises GPS enregistrent et transmettent différentes informations comme la position géographique des individus en 3 dimensions (latitude, longitude, altitude), ainsi que la vitesse de déplacement.

Elles permettent de reconstituer les voies de migration, à terre et en mer. les trajets alimentaires, les comportements de vol (repos, alimentation, transit) mais aussi selon le type de balise choisi l’altitude, la profondeur des plongées. Les modèles les plus récents ont un accéléromètre intégré qui permet de reconstituer la posture et l’activité de l’individu et donc d’inférer son comportement. La masse minimale des balises GPS utilisées pour MIGRALION est de 6 g.

Pour les plus petites espèces comme les passereaux, ce sont des balises GLS, captant la lumière et la pression atmosphérique qui sont utilisées. Elles sont plus petites, mesurent la durée du jour et les heures de lever et coucher du soleil ce qui permet une estimation de la longitude et de la latitude. La précision est moindre que les balises GPS mais le poids est inférieur à 1 g.

Pour équiper des oiseaux, il est bien sûr nécessaire de les capturer, ce qui représente un travail de terrain considérable. La technologie embarquée est choisie en fonction du poids de l’oiseau pour représenter moins de 5% de son poids et ainsi ne pas impacter ses capacités.

Crédit photo : GLS Fauvette orphée 2021 - Stéphan TILLO pour Tour du Valat

Crédit photo : Capture Huppe fasciée 2021 - Stéphan TILLO pour Tour du Valat

Espèces ciblées et stratégie d’échantillonnage

40 espèces ont été ciblées pour le suivi télémétrique :

  • 4 espèces marines (puffins, sternes, mouettes),
  • 11 espèces migratrices typiques de zones humides (flamants roses, avocettes, hérons, spatules…),
  • 25 migrateurs terrestres (faucons, tourterelles, rolliers, huppes, engoulevents, rossignols, hirondelles…).

À chaque espèce ciblée, il faut adapter le lieu, la période, la méthode de capture ainsi que la technologie de balises retenue. Le nombre d’individus équipés dépend aussi de l’espèce : l’objectif se situe entre 10 et 40 individus par espèce.

Enfin, d’autres programmes nationaux ou internationaux utilisent la télémétrie, le protocole comme l’analyse des données doit s’articuler avec ces autres études.

Qui ?