MIGRALION : lot 5

Radars ornithologiques à la côte

Crédit photo : Sterne caugek (Thalasseus sandvicensis) en vol

Les radars ornithologiques utilisés dans le cadre de MIGRALION permettent d’étudier précisément les flux migratoires.

Ils détectent les oiseaux jusqu’à 1500 mètres d’altitude, mesurent leurs directions de vol, ou encore leurs altitudes.

L’intérêt majeur de ces radars réside dans leur capacité à réaliser des suivis en continu, et d’étudier la migration nocturne qui est largement majoritaire.

Comment ces dispositifs ont-ils été déployés dans le cadre de MIGRALION et quelles données ont été enregistrées ?

Crédit photo : radar ornithologique - OFB

Les radars ornithologiques, une haute technologie…

La technologie radar repose sur la localisation dans l’espace de cibles en déplacement en temps réel. Les radars utilisés dans le cadre de MIGRALION sont des radars spécifiquement conçus pour étudier la migration des oiseaux sur des durées longues. Ces radars sont tellement précis qu’ils arrivent aussi à mesurer la fréquence de battements d’ailes des oiseaux, ou encore à détecter les mouvements d’insectes.

Afin d’étudier la migration des oiseaux au-dessus du golfe du Lion, 2 radars ornithologiques ont été mobilisés pour couvrir les périodes de migration prénuptiale (printemps) et postnuptiale (automne).

Un premier radar a été installé en Camargue afin d’étudier en continu la migration sur ce site d’importance internationale pour la conservation des oiseaux. Ce radar enregistre l’intégralité des déplacements d’oiseaux, de jour comme de nuit, depuis le 14 février 2022, représentant plus de 17 500 heures de données sur les 2 premières années du programme.

En parallèle de ce radar qui permet un suivi longue durée, un second radar a été intégré dans une unité mobile, afin de couvrir spatialement la côte du golfe du Lion. Sept sites ont ainsi été suivis pendant 56 semaines et près de 10 000 heures au cours des 2 premières années, localisés de la frontière espagnole à Toulon : Banyuls, Leucate, Sérignan, Frontignan, Grau du Roi, Marseille et Toulon.

Crédit photo : OFB

Crédit photo : OFB

… Permettant d’acquérir des connaissances nouvelles

Les radars utilisés vont permettre de dénombrer le nombre d’oiseaux en migration, notamment la nuit, d’analyser l’évolution des flux en fonction de l’heure, de la saison ou des années, d’étudier leurs directions de vol (et ainsi préciser la part d’oiseaux qui migrent en mer), ou encore leurs altitudes.

En parallèle de ces données, d’autres suivis ont été mis en place en parallèle pour compléter les informations obtenues par radar :

  • suivis acoustiques,
  • suivis visuels depuis la côte (LPO PACA et Occitanie, Aude Nature),
  • ou encore campagne de baguage (Tour du Valat).

Qui ?