MIGRATLANE : Lot 2
Des balises pour suivre les déplacements des oiseaux migrateurs et des oiseaux marins
Quelles sont les zones fréquentées et les trajectoires empruntées par les oiseaux migrateurs lors de leurs trajets de printemps et d’automne ?
À quelles altitudes voyagent-ils ?
Quelles sont les zones utilisées en mer par les oiseaux marins pour les transits, l’alimentation, le repos ?
L’objectif de cette mission du programme MIGRATLANE est de répondre à ces questions pour des espèces cibles par la méthode de la télémétrie.
La télémétrie, qu’est-ce que c’est ?
Le suivi télémétrique ou « bio-logging » consiste en la collecte automatique de données individuelles de localisation d’individus équipés de balises.
En fonction de la technologie utilisée, on peut également y associer des capteurs de pressions et des accéléromètres.
L’analyse de ces données permet de renseigner des informations sur la distribution spatiale des espèces à terre et en mer, les voies de migration, les trajets alimentaires, les comportements de vol (repos, alimentation, transit) mais aussi selon le type de balise choisi l’altitude, la profondeur des plongées...
Pour équiper des oiseaux, il est bien sûr nécessaire de les capturer, ce qui représente pour l’équipe de scientifiques agréée pour la capture d’oiseaux, un travail de terrain considérable.
La technologie embarquée est choisie en fonction de la masse de l’oiseau pour représenter moins de 5%, voire 3%, de cette masse et ainsi limiter l’impact sur ses capacités.
Crédit photo : OFB - Equipement Sternes Moutons Manon Leguen
Les espèces ciblées
39 espèces sont ciblées au total dont 13 espèces marines (nicheuses comme les sternes ou hivernantes comme les plongeons),
12 espèces de migrateurs côtiers et de zones humides (canards et limicoles),
et 14 espèces de migrateurs terrestres (passereaux notamment).
Pour chaque espèce, il s’agit d’équiper au minimum 20 individus, sur deux ou trois années, pour étudier les variations entre les années.
Un travail préliminaire a permis de recenser les études et données déjà existantes sur ces problématiques, certaines espèces étant déjà relativement bien étudiées, comme par exemple l’Océanite tempête.
L’étude cible prioritairement des espèces encore mal connues. Par exemple, trois espèces de plongeons (catmarin, arctique, imbrin) feront l’objet de captures nocturnes en mer en France en hiver.
Pour le Courlis corlieu, un limicole, il s’agira de captures de migrateurs en halte (en avril et juillet-août) sur la côte atlantique ou en Manche, avec la technique du filet sur les reposoirs nocturnes.
Pour les passereaux, comme les hirondelles, ce seront des captures d’adultes ayant des poussins au nid.
Ces exemples montrent la grande diversité des lieux, des saisons, des techniques à employer pour cette étude télémétrique d’ampleur.
Qui ?
MNHN Museum national d’histoire naturelle
CEFE Centre d’Écologie Fonctionnelle et d’Évolution
LIttoral ENvironnement et Sociétés
GISOM Groupement d’Intérêt Scientifique sur les Oiseaux Marins