Observatoire éolien en mer

Pour son programme 2023/2024, l’Observatoire de l’éolien en mer a pu bénéficier de l’avis et des recommandations du Conseil scientifique national installé en décembre 2022.

Ainsi, il a pu lancer un appel à projets de recherche et a validé le lancement et/ou le financement de 8 nouvelles études de valorisation et d’acquisition de connaissances, afin d’alimenter les données existantes pour éclairer la planification des zones propices à l’éolien en mer.

Suivant les recommandations du Conseil scientifique national, l’Observatoire a lancé le 16 juin 2023 un appel à projets de recherche ouvert à l’ensemble de la communauté scientifique ainsi qu’aux bureaux d’études et associations. L’OFB est l’opérateur en charge de l’organisation et de la mise en œuvre de cet appel à projets de recherche, doté d’une enveloppe maximale de 15 millions d’euros sur la période 2023-2024.

L’objectif de cet appel à projets (AAP) est de favoriser et soutenir des travaux de recherche permettant de progresser dans la connaissance :

du milieu marin : milieu physique, écosystèmes, biodiversité dont ressources halieutiques ;
des interactions entre l’éolien en mer et le milieu marin, à tous les stades de la vie d’un parc éolien ;
des solutions pour éviter, réduire ou compenser les impacts dans le cadre du déploiement d’activités d’énergies marines renouvelables (EMR).

Accéder au communiqué de presse publié par l’OFB le 15 juin 2023
Accéder au communiqué de presse des 3 ministères pilotes de l’Observatoire, publié le 16 juin 2023

A l’issue de la première relève qui s’est clôturée le 15 septembre 2023, 2 premiers projets lauréats ont été retenus par le Comité stratégique, sur l’avis du Conseil scientifique national, pour un total de 1,5 millions d’euros. Ils devront permettre d’améliorer la connaissance sur les effets du bruit générés par les éoliennes en mer sur plusieurs compartiments de la biodiversité (poissons, mammifères marins, espèces benthiques) ainsi que sur les impacts potentiels générés sur le fonctionnement des écosystèmes. Ils traiteront à la fois des éoliennes posées et flottantes et couvriront toutes les façades de la France métropolitaine (Manche, Atlantique et Méditerranée).

Les 2 projets lauréats sont les suivants :

Projet ECHO de l’Université de La Rochelle (et partenaires : Néréis Environnement, Cohabys, Fondation OPEN-C) : Étudier les effets de l’environnement sonore généré par la mise en place et le fonctionnement d’éoliennes flottantes sur les mammifères marins et l’ichtyofaune, au travers d’une approche intégrée, dans un contexte de changement climatique ;
Projet porté par la Société d’Observation Multimodale de l’Environnement (et partenaire : TBM Environnement) : Combler les lacunes de connaissances sur l’exposition et les réponses des espèces benthiques aux bruits et aux vibrations générés par les activités humaines associées aux projets éoliens en mer.

La seconde relève de cet appel à projets s’est clôturée le 31 décembre 2023, et a permis de retenir, sur l’avis du Conseil scientifique national, 5 nouveaux projets lauréats pour un total de 4.7 millions d’euros. Ces projets ont pour principal objet de traiter des interactions entre l’éolien flottant et/ou posé et divers compartiments de la biodiversité dont les mammifères marins comme le Grand dauphin, mais aussi les écosystèmes pélagiques et benthiques dont les ressources halieutiques. Les impacts cumulés sur l’avifaune ainsi que l’identification des espèces de cétacés sont aussi des thématiques qui seront étudiées. Enfin, les projets prévoient de couvrir l’ensemble des façades de la France métropolitaine (Manche, Atlantique et Méditerranée).

Les 5 projets lauréats sont les suivants :

Projet PAMCéClass de l’ENSTA Bretagne (et partenaire : BIOTOPE) : Créer une base de données de signaux acoustiques de cétacés des eaux françaises de la métropole pour permettre le développement d’un outil d’identification automatique des delphinidés par acoustique passive dans le cadre des études d’impacts et de suivi des parcs éoliens en mer.
Projet EMOI de l’IFREMER (et partenaires : ENSTA, fondation OPEN-C) : Développer un observatoire intégré des effets des parcs éoliens en mer sur les écosystèmes pélagiques afin d’améliorer la compréhension de ces effets, en développant et en optimisant des méthodes d’observation du milieu physique (environnement hydrologique et contamination chimique) et biologique (production primaire et ressources halieutiques) adaptées au suivi environnemental de l’éolien en mer.
Projet GreyCo de l’IFREMER (et partenaires : fondation OPEN-C, CNRS Occitanie Est - Institut des Sciences de L’Évolution de Montpellier (ISEM), Université du Littoral Côte d’Opale (ULCO)) : Comprendre les interactions entre le développement de l’éolien en mer et la connectivité marine de la biodiversité benthique - un maillon clé du fonctionnement des écosystèmes marins - à l’échelle du plateau continental, par des approches de génétique des populations et de la modélisation.
Projet porté par le CEFE-CNRS : Développer un modèle individu-centré pour quantifier les effets combinés de l’évitement et du risque de collision, prédire les impacts démographiques de l’ensemble des pressions anthropiques subies par les populations d’oiseaux marins à partir de scénarios, identifier les connaissances manquantes et élaborer un plan de collecte de données sur le long terme.
Projet IDEOL de l’association MIRACETI (et partenaires : CEFE-CNRS, ENSTA Bretagne) : Evaluer l’impact de l’éolien flottant sur la population de Grand dauphin dans le golfe du Lion et définir des recommandations et mesures ERC pour les projets en développement.